Le management de transition est en plein essor grâce à un effet post-COVID qui confronte l’entreprise à un marché de plus en plus instable. Pour y faire face, les dirigeants d’entreprise ont deux solutions : se développer ou se
structurer. Dans les deux cas, une seule et même réalité : la nécessité d’avancer.
Quel est le rôle du manager de transition ?
Initialement, le manager de transition était appelé pour restructurer une entreprise rencontrant des problèmes de cash, d’organisation, voire même de retournement de situation. Désormais, le manager de transition est avant tout l’interlocuteur privilégié pour fixer un cap : celui de l’avenir de l’entreprise pour les trois prochaines années. Pourquoi un horizon si proche ? L’instabilité des marchés, la difficulté à recruter des collaborateurs, les problèmes de compétences internes, la gestion du cash-flow et l’augmentation du prix des matières premières ont un impact considérable sur le quotidien des entreprises. Toute dirigeant réaliste et pragmatique sait qu’il devient compliqué d’avoir une vision claire au-delà de 3 ans.
C’est pour cela qu’il est impératif pour lui d’établir le bon diagnostic, ce dernier étant la base de la stratégie à poser pour fixer le cap à 3 ans afin d’identifier les maux de l’entreprise avec précision et objectivité irréfutable, afin d’établir une feuille de route que l’entreprise devra suivre tout en continuant à produire.
Manager de transition : des convictions plus que des vérités
La mission du manager de transition est avant tout de faire preuve d’objectivité et de ne pas se laisser entraîner par l’émotion du moment que son client lui partage face à la situation de l’entreprise. Dans les faits, toutes les entreprises qui font appel à un manager de transition possèdent un dirigeant investi mais souvent arrivé à la fin d’un cycle. Pas question de se réinventer, le temps est à l’action et à la concrétisation d’un nouveau cycle nécessaire à l’entreprise pour rester sur les rails de la croissance et de la rentabilité. Pas d’illusion, les chiffres sont têtus et le manager de transition devra rendre compte de son action au travers du compte d’exploitation et de l’application de la feuille de route.
Illustration par un cas pratique : une entreprise qui avait tout réussi était au bord de la faillite.
Un cas pratique que nous avons rencontré chez Htag Consulting est le retournement financier en moins de 6 mois d’une entreprise au bord de la faillite mais qui avait tous les atouts pour réussir. Le pilotage de l’entreprise était au doigt mouillé et ainsi dans un environnement critique permanent. C’est grâce à la mise en place d’outils de pilotage de trésorerie, de rationalisation des coûts et d’amélioration des marges que l’entreprise a été en capacité de repartir vers une trésorerie positive tous les mois et ainsi faire face à sa banque. Chaque cas étant particulier, cette situation semble commune mais elle restait un enjeu pour plusieurs emplois et un savoir-faire rare qui aurait été une perte importante pour son territoire.
Quelle est la durée d’une mission de manager de transition ?
Il n’existe plus de vérité sur la durée d’une mission. Le manager de transition devient le garant de l’application de la stratégie d’entreprise à 3 ans. Les missions one-shot deviennent moins régulières car il y a nécessité d’agir sur toute la chaîne de valeur de l’entreprise et non sur un élément spécifique.
Le manager de transition ne remplacera pas le savoir-faire du dirigeant, il n’est pas là pour se substituer à lui mais pour l’accompagner. La frontière entre ces deux éléments est nécessaire, mais le manager de transition possède un périmètre d’intervention dans un cadre clair qui lui a été fixé dès le début de sa mission. C’est donc une relation qui s’établit et qui permet de travailler vers des objectifs communs et partagés, afin que la mission soit une réussite. Le manager de transition n’est pas là pour colmater une fuite : il construit les fondations du cycle suivant.