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Un décrochage professionnel croissant : à qui la faute ?

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Le marché du travail connaît un véritable tsunami depuis la crise sanitaire. Afin d’y pallier, le télétravail et l’accès à un nouveau mode de vie ont inexorablement modifié les mentalités. C’est alors que les chefs d’entreprises peinent à trouver du personnel qualifié et à garder des salariés motivés au sein de leur structure.

Les conditions de travail ont changé !

De nombreux salariés quittent le navire en quête de conditions de vie plus satisfaisantes et de plus en plus de salariés n’envisagent leur emploi que sous la forme du télétravail. Cela amène à une situation complexe dans laquelle les demandeurs d’emploi ont des prétentions ne correspondant pas aux fonctionnements des entreprises.
Si nous prenons l’exemple du secteur de la restauration, particulièrement touché par les mesures sanitaires liées à la COVD 19, les salaires proposés à l’embauche ne tiennent jamais compte des pourboires qui offrent pourtant une part variable de la rémunération importante. Toutefois, ce que les salariés recherchent au delà du salaire, ce sont des horaires aménagés et un cadre de travail motivant dans lequel ils pourront pleinement se réaliser.
Et lorsque les demandeurs d’emploi trouvent enfin chaussures leur pieds dans une entreprise, le chef d’entreprise doit tout de même trouver toujours plus redoubler d’effort pour les maintenir en poste dans l’entreprise. Les entreprises se trouvent alors dans une position de séduction permanente vis- à-vis de leur salarié en les motivant, en les formant et en leur offrant des perspectives intéressantes au sein de la structure.

Comment les convaincre de rester alors même que les conditions de sortie sont alléchantes ?

De cette manière, la tendance s’est inversée. Il y a quelques années, les entreprises croulent sous les demandes d’emploi et le marché leur appartient. Désormais les entreprises peinent à recruter et les salariés ne craignent plus de se retrouver sans emploi. La raison ? Des conditions de sortie « faciles » grâce à la démocratisation des ruptures conventionnelles et si le chef d’entreprise n’y consent pas, ce n’est pas grave. Il n’y a plus qu’à prendre rendez-vous chez un médecin conciliant pour qu’il prescrive une arrêt maladie entraînant une gestion à flux tendu de l’entreprise.

Les salariés se retrouvent donc en position de force et ont des prétentions salariales toujours plus exigeantes qui amènent les chefs d’entreprises à être en perpétuelles négociations avec leur salarié. Pourtant cela ne semble pas suffire car de nombreux salariés ne craignent plus d’être au chômage. Il savent qu’ils n’auront de difficulté à retrouver un emploi et qu’en attendant ils pourront bénéficier de leurs droits au chômage et de diverses aides pour subvenir à leur besoin. Cette situation est véritablement critique pour la gestion des ressources des entreprises !

Quel levier activer pour motiver les salariés? Un salaire plus élevé ? Cela n’est pas toujours possible selon le secteur d’activité au même titre que le télétravail. Face à ce contexte préoccupant, le Rassemblement des entreprises de France s’est réuni fin août afin de se concerter et analyser la situation.