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Préparer le retour à la normale

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Dans l’hypothèse optimiste et toutefois vraisemblable où nous retrouverions le cours ordinaire de nos vies personnelles et professionnelles vers la mi-janvier, cette accalmie bienvenue révèlera semaine après semaine l’ampleur des dégâts : les entreprises vont devoir se retrousser les manches pour aborder leur organisation de manière différente et dépasser le stade inhibitif de la sidération pour envisager positivement leur avenir.

Ce retour à la normale est en effet une formidable opportunité pour les entrepreneurs, les entreprises et les salariés de retrouver enfin leur quotidien dans de meilleures conditions.

L’organisation à l’épreuve de la Covid

La Covid a révélé les failles, les faiblesses et les dysfonctionnements organisationnels au sein des entreprises. Toute la notion de problématique RH doit être repensée au regard du niveau record de tension dans les sociétés : s’il a souvent été fructueux, la mise en place du télétravail a parfois été compliquée à poursuivre dans de bonnes dispositions. Pour autant, l’horizon éclairci que l’on espère atteindre au premier trimestre doit permettre au chef d’entreprise de se poser des questions sur ce qu’il souhaite mettre en place dans son organisation pour être capable de surmonter l’après-crise. Ne perdons pas de vue que l’incident de la Covid-19 aura eu des répercussions dévastatrices sur l’économie sans épargner non plus ses acteurs : le moral des français est en berne.

Il est donc grand temps de mettre en place une organisation plus souple pour le salarié afin qu’il travaille dans de meilleures conditions, sans que cela se fasse au détriment de la communication interne qui doit se trouver adaptée à ce chamboulement organisationnel. Que les choses soient dites, qu’il n’y ait aucun sous-entendu ! Gare en effet aux non-dits couvés lors de la vague épidémique et qui pourraient exploser dans l’open space en générant un climat délétère : cette amorce d’après-Covid prometteuse dégénèrerait vite en situation conflictuelle.

Il s’agit alors de réinstaurer le dialogue au sein de l’entreprise, de le fonder sur son fonctionnement et son ambiance de travail sans toutefois dénaturer le but à poursuivre et qui est de produire pour ses clients… du moins, ceux qui paient encore.

L’heure du déblaiement

Saisir cette opportunité après la tempête consiste en deux leviers qui permettront de réinstaurer une dynamique d’entreprise et de supporter l’après-crise :


  1. Développer la marque employeur : que cela signifie-t-il de travailler dans votre société ? Quelles sont vos conditions salariales, votre politique de rémunération et l’état de votre ambiance de travail ? Avez-vous mis en place des plans de formation pour vos collaborateurs ? Développez-vous des projets transversaux ? D’autre part, la marque employeur se caractérise par les engagements que votre entreprise poursuit, ce que l’on appelait plus communément le RSE auparavant. Quels sont les sujets sur lesquels vous allez engager votre responsabilité sociétale pour établir une image de marque différenciante, militante et portant le management de l’entreprise ?

  2. Mettre en place une direction d’entreprise raccourcie : le géant de l’agroalimentaire Danone a récemment supprimé 2000 postes, un écrémage principalement effectué au niveau du middle management et qui concerne les cadres administratifs faisant l’intermédiaire entre les employés et la direction. Ce cas symptomatique illustre l’absolue nécessité de raccourcir les délais de décisions, de renforcer la proximité entre le dirigeant et la force de travail de l’entreprise pour pouvoir être plus à l’écoute du terrain, de mettre en place des solutions plus rapidement et finalement s’adapter aux besoins de son marché. Car il ne faut pas oublier que ce sont les salariés qui sont au contact des clients et qui créent de la valeur, que ce sont les vendeurs qui proposent des produits et récoltent des retours d’expérience, et que ce grand ensemble ne doit pas être négligé car c’est grâce à lui que l’entreprise pourra adapter son offre et répondre également à une notion de satisfaction du client.

Les rigueurs de l’après-Covid

Que l’on se rassure : la qualité de service n’aura pas été détériorée sous le coup des chocs infligés par les vagues épidémiques que nous venons d’essuyer. En revanche, ne nous reposons pas sur nos lauriers : le degré d’exigence des prestations réclamé par les clients s’en trouvera sans aucun doute augmenté. Cela va conduire à des situations au sein desquelles l’impatience primera et où le niveau de concurrence s’élèvera car bon nombre de sociétés exploreront de nouveaux marchés pour saisir la moindre opportunité commerciale.

Il est donc nécessaire que l’entreprise se porte vers l’engagement client ainsi que vers des qualités de satisfaction, de relationnel et de delivering qui soient les meilleures possibles, faute de quoi la reprise risque d’être bien rude.